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HISTOIRE et RELIGIONS - NORD_2021
Faculté des Lettres, campus universitaire de Saint-Denis
Salle 22
les mercredis de 18 h à 20 h
Cycle histoire
Les PROFESSEURS :
Pauline DUCRET
Bruno CALAS
1er VOLET :
avec Bruno Calas
Professeur d'histoire et orientaliste
Après des études à l’Université de La Réunion et un Master sur la ville de Saint-Denis, il a "succombé" à l’appel de la Mésopotamie antique. Il est allé étudier les civilisations mésopotamiennes et l’écriture cunéiforme à l’université de la Sorbonne.
Ancien auditeur du Collège de France et de l’EPHE, il a travaillé sur les archives du palais de Mari, et principalement sur les aspects sociaux comme les recensements.
Les découvertes du XXème siècle (archéologie, épigraphie) ont permis de découvrir des civilisations très riches et variées, utilisant pour la plupart l’écriture cunéiforme comme moyen de communication. On a pu parler ainsi d’une « culture cunéiforme ». En effet, si durant de nombreuses années, les recherches étaient centrées sur la région de Babylone, aujourd’hui les dernières découvertes autorisent de sortir de ce « babylocentrisme » et de montrer l’unité et la diversité de cette vaste aire culturelle.
Les découvertes réalisées au Proche-Orient nous apportent également de nouveaux éléments contextuels afin de mieux étudier le « monde de la Bible ».
MOISE, JESUS, MAHOMET. REGARDS CROISES ENTRE L’HISTORIEN ET LES LIVRES SACRES
Depuis la fin du 19ème siècle, la Bible livre sacré des Juifs, des Chrétiens et d’une certaine manière des Musulmans fait l’objet d’une approche « historico-critique » de la part des historiens. Sans remettre en cause la foi des pratiquants, l’objet de cette recherche est de savoir comment ont été écrits ces livres, pour qui, pourquoi et surtout dans quel contexte? Or il apparaît ainsi que ces livres sacrés (Bible-Ancien et Nouveau Testament- et Coran) sont nés dans des mondes similaires et dans des environnements ouverts et multiculturels, ceux du Proche-Orient ancien.
Moïse, Jésus et Mahomet seront les personnages principaux de ces conférences. Ou comment à travers eux comprendre, à partir des sources historiques, la naissance de formes religieuses originales et uniques pour arriver avec que l’on appelle aujourd’hui « les peuples du livre » ou plutôt « des livres ».
C’est une invitation à un dialogue historique et interreligieux dans notre société réunionnaise construite par le métissage et les syncrétismes.
Dates : 17 février / 24 février / 3 mars / 24 mars / 31 mars
DATES |
TITRE |
RESUME |
17 février 2021
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Histoire religieuse ou histoire des religions ? Un exemple de transmission interculturelle dans le Proche-Orient ancien : le Déluge. Du mythe universel au mythe particulier |
Aujourd’hui, on est passé de l’histoire religieuse à l’histoire du fait religieux. L’étude sources écrites, archéologiques et autres nous permettent de mieux connaitre les phénomènes religieux de l’antiquité dans leur contexte. Après un aperçu rapide de l’histoire critique des livres sacrés, nous prendrons comme exemple le Déluge cité dans de nombreuses civilisations. Au Proche-Orient, c’est un thème important celui de la régénérescence de l’Homme et de la Civilisation. Un nouveau commencement. |
24 février 2021
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Moïse et l’Exode : Histoire ? Fiction ? ou les deux ? |
Moïse , les Hébreux, l’Egypte et Freud : quelles histoires ! L’homme Moïse a-t-il existé ? L’Exode a-t-il eu lieu ? Nous tenterons de démêler le mythe de l’Histoire et de comprendre l’importance du personnage de Moïse et de l’Exode dans l’histoire du judaïsme. |
3 mars 2021
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Du Jésus de l’Histoire à Jésus- Christ : le contexte religieux et politique de la naissance du Christianisme. Nouvelle religion ou continuité ? |
Jésus est-il un personnage historique ? Est-il l’inventeur du Christianisme ? La Palestine à l’époque de Jésus nous permet d’entrevoir les conditions de la naissance d’une nouvelle ( ?) religion. |
24 mars 2021
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Mahomet et le Coran : de la religion tribale à la religion d’empire. |
Né dans un contexte tribal, le Coran et l’Islam se sont ensuite déployés dans tout le Proche-Orient pour constituer une nouvelle civilisation. Le Coran c’est aussi l’histoire de Mahomet, de sa révélation et de la construction d’un dogme religieux toujours ici aussi dans un contexte géographique et culturel particulier. |
31 mars 2021
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Des dieux au Dieu : Judaïsme, Christianisme, Islam : comment naissent les monothéismes ? |
Des polythéismes au monothéisme : essai de synthèse Quels regards portons-nous aujourd’hui sur les monothéismes ? |
2è VOLET :
avec Pauline DUCRET
Ancienne élève de l’École normale supérieure ;
Professeure agrégée en histoire ancienne à l’Université de la Réunion ;
Prépare actuellement une thèse sur le secteur socio-économique du bâtiment dans la Rome républicaine à l’Université Paris 8 – Vincennes – Saint-Denis.
« Chaque cité a sa religion, nous avons la nôtre » (Cicéron, ier s. av. J.-C.) : pluralité religieuse et romanité.
Polythéistes, ritualistes, préférant l’orthopraxie à la foi : des Romains, nous héritons bien des choses, mais leurs pratiques religieuses nous sont parfaitement étrangères. Il n’est d’ailleurs pas possible de parler de la religion des Romains : les cultes et les croyances sont aussi divers que les habitants de l’empire et les divinités honorées sont innombrables et sans cesse réinventées.
Ces cours proposent d’interroger le « modèle » du polythéisme à la romaine, à la fois tolérant, intégrateur mais aussi conquérant et parfois répressif, pour mieux comprendre la radicale nouveauté qu’a constituée le passage au monothéisme chrétien. C’est également l’occasion de remettre en perspective notre appréhension de la pluralité religieuse.
Dates : 7 avril / 14 avril / 19 mai / 26 mai / 2 juin
Séance 1 : identité(s) et religion(s) / 7 avril
L’identité d’un habitant de l’empire romain passe par ses pratiques religieuses : chaque communauté a ses propres rites et ses propres divinités qui assurent sa cohésion, que ce soit à l’échelle de la cité, du quartier, de la profession ou de la famille. Ce premier cours montrera que les pratiques religieuses sont avant tout une manière de définir l’appartenance à un groupe et donc une identité.
Séance 2 : les religions (au service) de l’impérialisme romain / 14 avril
L’impérialisme romain passe par les religions : si Rome intègre les dieux des peuples vaincus au fur et à mesure de ses conquêtes, c’est aussi pour que ceux-ci lui donnent la victoire et lui permettent ensuite de pacifier et « romaniser » les nouveaux territoires. Les dieux sont-ils toujours du côté des vainqueurs ?
Séance 3 : les différents visages d’un empire multi-confessionnel / 19 mai
Si syncrétisme et créolisation sont des phénomènes que l’on retrouve dans tout l’empire, ils prennent des formes diverses : l’Occident s’approprie et réinvente la culture religieuse romaine, tandis que l’Orient exporte ses mystérieux cultes jusqu’à Rome, où ils fascinent tant la plèbe que l’élite impériale. Ce cours interrogera les différentes formes que prend la « romanisation » religieuse des provinces de Rome.
Séance 4 : le culte impérial, une religion d’empire ? / 26 mai
La diffusion du culte impérial, à partir d’Auguste, constitue la seule unification religieuse à l’échelle de l’empire. Le culte rendu aux empereurs est cependant ambigu – un homme ne pouvant être confondu avec un dieu, même après sa mort – et pluriel – le culte impérial s’insérant dans des traditions locales auxquelles il s’adapte. Ce cours montrera comment le pouvoir romain invente une nouvelle forme de culte pour asseoir une nouvelle forme de pouvoir.
Séance 5 : Rome à l’épreuve des monothéismes / 2 juin
La tolérance des Romains s’arrête-t-elle là où commencent les monothéismes ? La réponse n’est pas si simple : les relations entre Rome et les Juifs ont connu des hauts et des bas, oscillant entre la reconnaissance d’une spécificité, l’octroi de privilèges inédits et la répression des révoltes et des séditions. Avec les chrétiens, la question se pose encore différemment : comment penser la nouveauté dans une culture religieuse qui repose sur l’ancestralité des pratiques ? Un point commun cependant : les monothéismes juif puis chrétien, en refusant les formes religieuses de la domination romaine, poussent le pouvoir romain jusque dans ses retranchements.
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